vendredi 23 juin 2017

Sandra Martineau: " Dernière escale"

Editions Lajouanie
312 pages


4 ème de couverture 



Richard, ex-footballeur pro dont la carrière a pris fin après de multiples scandales, embarque avec femme et enfants sur le Cruise Constantino pour une croisière d'une semaine. C'est le voyage de la dernière chance pour renouer avec son épouse de plus en plus distante, renouer avec son fils, un ado grincheux et profiter enfin de la petite dernière, seul membre de la famille bien disposée à son égard. L'ex-star du Barça, encore auréolée de son prestige, est accueillie en VIP. Les passagères lui font les yeux doux, un journaliste le poursuit pour tenter de décrocher un ou deux scoops, le commandant le reçoit, la voyante du bord l'intrigue... Bref, la croisière ne demande qu'à s'amuser, mais l'ex-joueur, obnubilé par le souvenir de l'enlèvement de sa soeur, n'a qu'une obsession, sur-protéger sa très jeune fille, proie idéale selon lui pour les prédateurs de tout poils gravitant dans les coursives. Quand un détective, interloqué par ses agissements paranoïaques et ses réactions incohérentes vient proposer ses services à ce père anxieux, l'angoisse va croissante. Chaque escale apportant par ailleurs son lot d'événements plus inquiétants les uns que les autres. Le paquebot débarquera-t-il autant de passagers qu'il en a embarqué ?


Mon avis 



Dans la série « Roman policier mais pas que… » de chez Lajouanie, le livre de Sandra Martineau « Dernière escale » a tout à fait sa place. L’auteur nous embarque dans une croisière qui, à priori, n’a rien de dangereuse. Pourtant Richard, un ex-footballeur, son épouse et ses enfants ne vont pas être déçus de voyage. Sa famille est peut-être l’enjeu de ce périple…

« L’idée de me retrouver au beau milieu des eaux ne me rassure pas, mais je n’ai pas le choix. C’est le voyage de la dernière chance, comme me l’a présenté Suzanne, ma femme. Une dernière tentative pour tenter de sauver ce qu’elle appelle notre cohabitation. »

Sandra Martineau a le sens de la description lapidaire. L’action elle-même est quasi chirurgicale. L’auteur ne perd pas de temps et quand il y a des éléments qui semblent incongrus, méfiance, ils vont revenir au plus mauvais moment pour les protagonistes.

Ainsi Sandra Martineau sait bien noyer le poisson grâce à une galerie de personnages dont on finit par se défier. On passe ainsi des moments de plaisance aussitôt perturbés par les événements troublants. La tempête menace !
J’ai donc été passagère de cette croisière pas trop pacifique en suivant le roulis imposé par l’auteur.


Cependant j’ai parfois trouvé le personnage de Richard un peu agaçant. Je l’aurais préféré plus percutant même si son humour est quand même attirant. Ainsi, ce footballeur est en demi-teinte. Bien sûr cela n’engage que moi.

Ce qui m’a beaucoup touchée c’est que l’auteur a su montrer l’importance des moments fugaces de l’existence. Sandra Martineau est une grande sensible qui ne laisse pas échapper les instants importants de la vie de tous les jours.

« Nos regards se croisent et je crois déceler sur sa figure une once de tendresse fugace qui disparaît dès qu’elle replonge son attention sur le menu. L’instant vient de m’échapper. Le serveur se matérialise à nouveau devant nous. »

Sandra Martineau manipule aisément les sentiments et aime jouer avec les nerfs des lecteurs. Elle nous entraîne avec brio vers de fausses pistes si bien que le polar lui sied parfaitement.
« Dernière escale » est un thriller mais pas que...
Serez vous prêts à embarquer aussi sur ce magnifique Cruise Constantino?


L'auteure



Née à Saint-Brieuc en 1978, Sandra Martineau a passé toute sa jeunesse dans ville de Saint-Brieuc. Après un bac ES, elle entame des études de droit durant lesquelles elle profite de son temps libre pour perfectionner sa passion pour la photo et réaliser deux expos. Ses études de commerce international l'amènent ensuite à Vannes. Installée dans la Sarthe depuis onze ans, elle n'en oublie pas pour autant s Bretagne natale.
Écrire n'est pas son métier, mais après avoir gagné le prix de nouvelles Louis Guilloux au lycée, elle se risque à continuer dans cette voie, d'abord en écrivant des scénarios, ensuite en les adaptant en manuscrits. Trop souvent envahie d'idées, c'est le temps qui lui manque pour écrire.
Sportive de nature, elle est aussi quelqu'un d'hyperactif, qui combine la gestion d'une entreprise, l'éducation de ses deux enfants et l'écriture.


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