samedi 27 janvier 2018

Colleen McCullough: " Péché de chair"



Editions Archipoche
384 pages

4 ème de couverture



En cet étouffant mois d'aout 1969, un nouveau cadavre vient d'être retrouvé à Holloman, ville universitaire du Connecticut. Comme les précédents, il s'agit d'un homme jeune que l'on a mutilé avant de le laisser mourir de faim.
Est-on à la recherche d'un prédateur d'un nouveau genre ? S'agit-il de crimes sexuels ? Le sergent Carstairs et le lieutenant Goldberg, les deux adjoints du capitaine Carmine Delmonico, sont dans l'impasse.
Aussi demandent-ils à leur supérieur d'écourter ses vacances à Beverley Hills. D'autant que, très vite, la question se pose : et si Holloman n'avait pas affaire à un psychopathe, mais à deux ? Voilà qui promet une fin d'été torride, irrespirable…


Mon avis



Le dernier ouvrage de Colleen McCullough, "Péché de chair" est l'ultime opus de quatre romans mettant en scène Carmine Delmonico. Il n'y aura pas de suite car l'auteur nous a quittée en 2015. Il n'est pas forcement utile d'avoir lu les trois premiers car l'histoire est un tout et les relations entre les personnages récurrents sont rappelées.

Un cadavre mutilé est retrouvé à Holloman, une ville du Connecticut. Il semble être mort de faim. Une fois le décor planté de manière morbide, l'histoire défile doucement nous délivrant une ambiance années 70.
Justement, c'est cette partie du roman qui m'a intéressée. Le milieu artistique et de la mode très décontracté est bien souligné. Il fait contraste avec la dureté des faits et de l'esprit tordu de certains protagonistes. Colleen McCullough sait noyer le poisson.

Qui sont vraiment ces gentils et fantasques habitants de la ville d'Holloman ? Qui est vraiment fou? Les locataires de l'asile psychiatrique? Tout est possible et cela fait la richesse de "Péché de chair".

Colleen McCullough prend son temps, calmement comme son style faussement innocent ; tout semble si "normal".

lundi 22 janvier 2018

Peter Ackroyd: " Golem"



Editions Archipoche
336 pages



4 ème de couverture



Londres, 1880. Huit ans avant que Jack l’E ventreur sé visse à Whitechapel, la peur avait un autre nom…
Alors que les corps de deux prostituées ont été dé couverts dans le quartier voisin de Limehouse, la rumeur se ré pand qu’un Golem, figure mythique de la tradition hébraïque, erre dans les rues de la ville en quê te de nouvelles victimes.
Ce qui n’empêche pas une troupe de thé a tre de continuer à se produire dans les cabarets. Parmi les comé diens, Elizabeth et Dan Leno, adepte du travestissement.
Lors d’un spectacle, John Cree, bourgeois é rudit et é crivain insatisfait, tombe sous le charme d’Elizabeth, qu’il épouse. Quelque temps plus tard, on retrouve le corps sans vie de John. Son journal intime révè le qu’il serait le mystérieux Golem. Mais sa femme semble, elle aussi, dissimuler bien des secrets…

Ce roman a été adapté à l’écran par le ré alisateur Juan Carlos Medina, avec Olivia Cooke et Bill Nighy. Un film qui a reç u le Prix du jury du festival du film policier de Beaune en mars 2017.



Mon avis


Avec "Golem, le tueur de Londres", Peter Ackroyd donne l'occasion de faire un voyage dans le passé. Quelques années avant les horreurs commises par Jack l’Éventreur, l'auteur rapporte les crimes qui seraient perpétrés par un monstre, figure mythique de la tradition hébraïque, le Golem. J'ai ainsi appris quel était ce personnage dans l'histoire de cette religion.

Tout d'abord, j'ai été plongée dans l'univers de Peter Ackroyd dès les premières pages. Pour ce faire, l'auteur a su me faire ressentir les odeurs et les images du XIXème siècle dans un Londres glauque et plein de pauvreté. Les odeurs agréables et très repoussantes entourent l'action et les personnages.

" Il y régnait une odeur de moisi et de vieilles pierres ; un autre relent, cependant, étrange et furtif, s'en dégageait, que l'un de ses résidents décrivit avec à-propos comme une odeur de"panards de macchabée". C'est là qu'un matin à l'aube fut découvert le corps de Jane Quig, en trois tas distincts autour du vieil escalier : la tête sur la plus haute marche, plus bas le torse façonné en une parodie de forme humaine, tandis que certains de ses organes ornaient un piquet planté dans la vase."

Les descriptions des atrocités endurées par les victimes sont souvent décrites de façon méticuleuse. Ce point peut plaire aux lecteurs mais parfois, j'avoue avoir ressenti un malaise frisant le dégoût. J'aime les thrillers et les récits horrifiques mais j'ai été un peu bloquée par certaines pages de ce roman.

samedi 20 janvier 2018

Lawren Schneider: " Les larmes des cigognes"



Auto-édition
325 pages



4 ème de couverture



1943

Cette nuit-là, Louis n’arrivait pas à trouver le sommeil. Peut-être devenait-il fou tout simplement.

« Je crois que j’ai des visions, un peu comme Bernadette à Lourdes. C’est comme si j’étais rentré dans son corps. Il a cogné une femme. De toutes ses forces. Les coups de poing lui ont explosé le visage, puis elle s’est évanoui »


1986

« Je m’appelle Christophe et j’aimerais vous confier mon secret : je suis capable de voir des choses que vous ne voyez pas... »

Je vois bien à vos têtes que cela vous paraît débile… Putain, il faut que je commence par le début sinon vous n’y comprendrez rien…

« Tout a démarré il y a quelques mois. Ma mère m’avait serré dans ses bras. Un câlin de maman. J’ai posé ma main sur sa nuque et… j’ai eu ma première vision. C’est comme si j’avais plongé dans son corps, comme si j’avais vu à travers ses yeux »

Louis, « malgré-nous » enfermé dans le camp de Tambov est en proie à des visions terriblement réalistes. 43 ans plus tard, Chris, son petit-fils confie à ses amis qu’il a le même don. Il n’aurait jamais dû en parler…


Mon avis



Je tiens tout d'abord à remercier Jean-Luc et Marie-Christine de me faire découvrir cet auteur que je ne connaissais pas du tout.

" Les larmes des cigognes" est une histoire fondée sur deux périodes: on va suivre l'histoire de Christophe et celle de son grand père Louis. Ces deux périodes vont tracer des vies à la fois douloureuses et mémorables.

Chris avec son groupe d'amis, Caroline, Simon et Alain ont pour habitude de se donner rendez-vous dans un bunker, un endroit où ils aiment boire, fumer et raconter leurs déboires. Jusqu'au jour où Chris confie un unique et profond secret qui lui tient à cœur; il possède un don rien qu'en touchant les personnes et perçoit ainsi des images dans sa tête. Ses amis vont également lui révéler et  confier leurs secrets personnels...

" Simon avait entraîné les autres à se confier, Caroline avait osé avouer l’inavouable et Chris sentait qu’il venait d’emmener ses amis dans une nouvelle dimension. L’amitié les avait unis, ils partageaient maintenant un sentiment supplémentaire. Ils étaient tous les quatre morts de trouille. Ce n’était pas l’appréhension des enfants dans le noir. Pas même l’effroi que les adolescents ressentent après avoir visionné un film d’horreur. "

Non. Il s’agissait de la peur initiée par le cerveau reptilien. La peur ancestrale des hommes de Neandertal, celle qui les garderait en alerte face à l’effroyable danger qui les guettait.

" Je vous en ai touché un mot la semaine dernière, j'aimerais vous confier quelque chose que je n'ai jamais dit à personne. Quelque chose qui me pèse depuis des semaines, un vrai secret. C'est lourd et je n'arrive plus à garder ça pou moi...Seulement j'ai peur de votre réaction. "

samedi 6 janvier 2018

Vincent Hauuy: " Le Tricycle rouge"



Editions Hugo Thriller
490 pages



4 ème de couverture



Noah Wallace est un homme usé, l'ombre du brillant profileur qu'il était jusqu'à ce qu'un accident lui enlève à la fois sa femme et sa carrière. Mais une carte postale trouvée sur le lieu d'un crime atroce au Canada l'implique directement et le ramène à une série de meurtres commis cinq ans plus tôt. Dans le même temps, à New York, la journaliste-blogueuse Sophie Lavallée enquête sur un reporter disparu dans les années soixante-dix. Et si les deux affaires étaient liées par le même sombre secret ?

Vincent Hauuy vit au Canada avec sa famille. Concepteur de jeux vidéo, il aime créer des puzzles, tisser des intrigues et donner vie à des personnages.


Mon avis



" Le tricycle rouge" de Vincent Hauuy est le genre de roman qui ne délivre pas toute sa saveur dans les premières pages. J'ai mis une cinquantaine de pages avant d'être accrochée et alors je n'ai plus su laisser les personnages. Je l'ai dévoré et cela a valu la peine que j'aille au-delà de ma lecture.

C'est un roman dense en pages mais aussi en protagonistes. Plusieurs héros se côtoient. Ils ont leur moment de grâce et parfois de disgrâce. Il ne faut surtout pas trop s'y attacher car certains peuvent décevoir. L'auteur sait décrire l'âme de ses personnages. J'ai beaucoup apprécié aussi les "seconds rôles" qui sont nombreux et pas si secondaires que l'on pourrait le penser.
Il n'y a rien d'inutile dans le récit et toutes les personnes qui mènent au dénouement sont passionnantes avec des caractères bien trempés. Je me suis souvent posée des questions sur les protagonistes, même les héros s'y perdent pour le plaisir des lecteurs.

"Mais est-ce le bon Carter?
Dans un sens, elle ne l'espère pas. Les morts ne parlent pas, et s'il savait quelques choses à propose de la petite Amy Williams, seuls les asticots doivent être au courant désormais"

Quant à l'histoire, je ne peux pas en révéler de trop au risque de spoiler l'intrigue. Sachez qu'il y a un tricycle au début et à la fin et qu'entre les deux, celui-ci nous mène en bateau. Ce jouet met en cause des enfants, c'est tout ce que je vous dirai ! Les chapitres s'enchaînent avec des titres originaux qui permettent de s'orienter dans le monde particulier de cet auteur.

mardi 2 janvier 2018

B.A. Paris: " Défaillances"



Editions Hugo Thriller
394 pages
En librairie le 04 Janvier 2018


4 ème de couverture



Tout a commencé cette nuit-là, dans la forêt. Cassandra ne s’est pas arrêtée pour proposer son aide à la conductrice de la voiture immobilisée sur le bord de la chaussée, en plein orage.

Lorsqu’elle apprend le lendemain que la femme a été retrouvée sauvagement assassinée, Cass est assaillie par la culpabilité. Et les coups de fil anonymes qu’elle reçoit désormais chez elle ravivent son angoisse. Elle en est persuadée : quelqu’un l’a vue, ce soir-là. Quelqu’un qui continue de l’observer. Quelqu’un qui pourrait bien être l’assassin.

Pourtant ni son mari, ni sa meilleure amie ne prennent ses craintes au sérieux. Et alors que Cass elle-même commence à douter face à ses trous de mémoire de plus en plus fréquents, ses angoisses se transforment en terreur.


Mon avis


Après le succès international de " Derrière les portes", on se doute bien que B.A. Paris devra redoubler d'effort pour satisfaire au mieux les amateurs et les amatrices de thrillers psychologiques.

Même si le premier roman ne m'a pas totalement convaincu, " Défaillances" prend un tout autre tournant. Dans cet opus, l'auteure nous relate une histoire palpitante où les angoisses et la culpabilité de Cass sont mises en jeu.

Après une soirée entre collègues, Cassandra décide de rentrer chez elle en traversant la forêt de Blackwater Lane en plein orage même si son mari, Matthew, ne recommande pas ce raccourci.
Evitant de peu une voiture garée sur une aire de stationnement, Cassandra s'arrête un moment pour savoir si la conductrice n'a pas besoin d'aide. Sans signal d'alerte, Cassandra reprend la route car le temps est vraiment incommodant.
Au lendemain, Matthew lui annonce qu'une jeune femme a été sauvagement assassinée dans sa voiture. Choquée par cette information, Cassandra est prise de vertige. Comment-a-t-elle pu laisser cette femme seule en pleine tempête?
Cassandra ressent alors une grande angoisse jusqu'au point d'avoir des défaillances de mémoire?

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