dimanche 11 mars 2018

Dean Koontz: " Dark Web"



Editions l'Archipel
418 pages



4 ème de couverture



IL FAUT QUE J'EN FINISSE…
C'EST URGENT !

Tels sont les derniers mots d’un homme que la vie semblait avoir comblé… mais qui y a mis fin. Brutalement.
Jane Hawk, inspectrice du FBI, refuse de croire que son mari se soit donné la mort. Pour elle, il y a une autre raison. Sa conviction en sort renforcée lorsqu’elle apprend qu’une vague inexpliquée de suicides frappe le pays.
Quitte à se mettre à dos sa hiérarchie – qui souhaite étouffer l’affaire –, Jane veut des réponses, quel qu’en soit le prix… Or, son enquête dérange. Ses ennemis de l’ombre détiennent un secret si terrifiant qu’ils sont prêts à tout pour l’éliminer.
Mais, bien que seule contre tous, la fugitive la plus recherchée des États-Unis possède pour atouts son intelligence et sa froide détermination. La vengeance est comme l’amour : elle ne connaît aucune limite…



Mon avis



" Dark Web" de Dean Koontz est un thriller de facture classique flirtant avec la SF. L'originalité réside surtout dans les thèmes abordés. Le titre est un peu réducteur car de nombreux sujets sont traités en plus des secrets d'internet. Jane Hawk est une inspectrice du FBI. Elle s'intéresse à une vague de suicides qu'elle juge douteux d'autant plus que son mari est mort dans des circonstances très troublantes.
L'auteur plonge le lecteur dans une histoire qui semble très réelle mais qui se rapporte à la SF. Son art est de savoir jongler entre réalité et fiction : j'ai apprécié cet aspect car je ne suis pas trop fan de romans SF. Jane, l'héroïne elle-même et certains personnages sont transportés dans ce mélange bien dosé.

" -Tout va si vite aujourd'hui, on finit par accepter des vérités qui nous auraient rendu fous autrefois. Le monde était un simple manège, il s'est transformé en montagnes russes."

La profession de Jane lui permet de faire face aux embûches la confrontant à son enquête illégale. Elle ne bénéficie pas de nombreux soutiens et doit donc se méfier de tout. Ainsi parfois elle ressemble à une Lara Croft à la sauce FBI. Elle est capable de beaucoup d'exploits. Heureusement, au travers de flash-back, Dean Koontz laisse entrevoir une femme fragilisée par sa vie privée. Cette humanité et des pointes d'humour donnent une légèreté à cette histoire cruelle. Sans cela, le roman en serait froid et ennuyeux. De plus, une femme belle, forte et intelligente change un peu de ces héros sans peur et sans reproche que la littérature nous sert quelquefois.
L'auteur sait très bien insuffler des relents de fin du monde. Fin d'un monde: celui des vieilles technologies. Dean Koontz emploie à plusieurs reprises le mot "apocalyptique". Se pose alors la question d'une société qui change à tous les niveaux. Une nouvelle criminalité qui serait horrifique voire perfectionnée par des savants d'une autre dimension. Le roman fournit un constat sur la criminologie qui commence à émerger aujourd'hui.

" Il n'y a pas si longtemps, 90 % des meurtres étaient commis par des individus qui connaissaient leur victime. Désormais, 3O % des crimes impliquaient des gens qui ne s'étaient jamais vus. Le meurtre, qui était autrefois une affaire intime, relevait de plus en plus souvent du simple hasard."

Le milieu naturel semble être le seul à combattre la technologie. L'orage et le mauvais temps ne cessent de rappeler que les hommes sont fragiles et qu'il ne faut pas trop jouer à l'apprenti sorcier. Dean Koontz montre aussi que la vie est dure et impardonnable. La technologie, oui mais ! On peut aussi espérer en l'être humain!

" Ce monde n'accordait aucune place aux fuyards, la réalité rattrapait inévitablement ces derniers."

J'ai donc surtout aimé la description d'une femme qui se sert de ses propres connaissances et de son humanité pour parvenir à ses fins. Ainsi l'ensemble du roman est bien ficelé mais j'ai quand même trouvé que certains chapitres étaient inégalement palpitants. " Dark web" n'est donc pas un coup de cœur mais un roman qui a de grandes qualités.

L'auteur



Auteur de 22 romans en tête des meilleures ventes du New York Times, Dean Koontz, né en 1945, réside à Newport Beach, une ville du sud de la Californie où se déroulent la plupart de ses romans. Auteur de plus de quarante livres, vendus à 450 millions d'exemplaires à travers le monde, dont le best-seller La Nuit des cafards (1980), il a été traduit en 38 langues. Parmi ses dernières publications au Livre de Poche : Jour fatal (2010), Le choix vous appartient (2011) ou encore Le Mari (2012).



1 commentaire:

  1. J'ai déjà bien aimé Dean Koontz dans plusieurs de ses romans, mais celui-ci n'est pas pour moi. Le mélange SF et thriller n'est pas mon genre de lecture.

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