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vendredi 30 mars 2018

Yannick Dubart: " La fille qui se faisait des films"



Editions Fleur Sauvage
231 pages
Parution le 3 Avril 2018

4 ème de couverture



Après une attaque cérébrale, la quadragénaire Emma est obligée de partager une chambre d’hôpital avec une vieille dame. Celle-ci lui raconte des histoires étranges, évoquant la mort d’une belle opportuniste dans les années 50. L'affaire aura été classée mais Emma, intriguée, décide de la rouvrir... peut-être à ses dépends.

Roman policier savoureux, La fille qui se faisait des films est aussi un subtil portrait de femme qui, grâce ses références et sa construction, ravira le cinéphile dormant en nous.


Mon avis



Emma se retrouve à l’hôpital suite à un AVC ; une maladie qu’on ne voit pas forcément mais provoque par la suite des séquelles physiques et cérébrales. Elle partage sa chambre avec une vieille dame prénommée Marie-Ange. Sa seule préoccupation est de regarder Derrick ou Navarro. Un jour elle confie un secret à Emma.

" Vous savez jeune fille, je sais qui a commis le meurtre... " 

A partir de là, Emma commence à douter de la santé mentale de Marie-Ange, d'autant plus que ce secret est assez ancien.
Marie-Ange a-t-elle inventé cette histoire?
Pour ce faire Emma va mener l'enquête malgré sa fragilité due à son AVC.
Mais au vue de sa santé, il se pourrait bien qu'elle invente elle-même cette histoire de toute pièce.
N'a-t-elle pas perdu le sens de la réalité, sa mémoire ne fait-elle pas défaut?

" Certains mettent des années avant de retrouver une vie normale et toi ça fait à peine 6 mois que tu es revenue de l’hôpital. Ton cerveau a souffert. C'est normal que tu imagines des choses. " 

" La fille qui se faisait des films" est comme une bobine de film que l'on déroule au fil du récit.
D'ailleurs les titres de chaque chapitre font référence à quelques films.
Yannick Dubart distille son intérêt cinématographique à travers le personnage d'Emma.

" Pourtant ce n'est pas un Joker hilarant ni un Hannibal Lecter affamé qui se penche sur elle. La tête du type au-dessus d'elle n'a rien de cinématographique: juste clinique, blanc. "

" La fille qui se faisait des films" n'est pas qu'un thriller. Riche en documentation cinéphile, ce roman procure d'extrêmes sensations emmenant ainsi le lecteur vers des extraits de classiques de cinéma hollywoodien. Amatrice de vieux films, j'ai senti son engouement et son enthousiasme pour son héroïne.

Connaissant très bien l'auteure, une tranche de sa vie privée se dévoile au fil des pages.
Ayant subi elle-même un AVC, l'auteure a fait de son roman non seulement un thriller plaisant à lire mais aussi original de par sa construction.


Autant dire que Yannick Dubart en fait un bien et bon script. Amoureuse à jamais des acteurs ou actrices des années 50, elle puise son inspiration grâce au grand écran. Peut-être aime-t-elle autant écrire son propre scénario?

Alors pour les amoureux de cinéma, " La fille qui se faisait des films" vous comblera sans doute et vous enchantera. Asseyez-vous confortablement dans votre fauteuil, une fois commencé le roman, un court métrage de films ou extraits se projettera et vous emmènera dans des contrées lointaines et cinémas d'antan. Certains flashs éblouissent l'artiste alors pourquoi pas vous? 


L'auteure



Enseignante, elle est attirée par la littérature policière. Elle a toujours aimé raconter des histoires, mais c’est suite à une maladie grave que l’écriture lui est devenue indispensable. Elle a participé à quelques émissions de jeux télévisés et aime autant le cinoche que le cinématographe. Tarentino est son dieu vivant. Elle fond pour Mark Wahlberg et adore Kate Winslet et Cecile de France. Elle craque pour Juliette Gréco, Led Zep et AC/DC. Tous ces univers sont source d’inspiration. Elle a gagné le premier prix d’un concours littéraire dans le magazine Marie France et le prix de la nouvelle au premier salon de Noeux les Mines.


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